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De 2012 à 2023 j'ai codirigé et assuré le commissariat d'Espace Projet, un lieu de diffusion à but non lucratif situé dans le quartier Villeray à Montréal.

Espace Projet était un organisme culturel qui avait pour mission de diffuser principalement le travail d’artistes émergent·e·s en art actuel et en design. De nature collaborative et ouverts à l’expérimentation, les projets étaient soutenus par des publications et des activités de médiation afin d’inviter le public à poser un regard différent sur son quotidien. Ancré dans la collectivité, Espace Projet proposait aussi des actions en relation avec l’espace public.

En 2018, après avoir présenté une centaine d'expositions en galerie, Espace Projet a fermé son lieu de diffusion pour réaliser deux projets dans l'espace public.

Quelques-uns de nos projets marquants :


Le murmure des ruisseaux
2022
Avec Laure Bourgault, André Éric Létourneau et Nicolas Rivard

Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal était jadis parcouru de ruisseaux et des petites rivières : le ruisseau Notre-Dame-des-Neiges qui partait du Mont-Royal jusqu’à la rivière des Prairies, le ruisseau de la Grande-Prairie qui se jetait dans le fleuve Saint-Laurent ou encore la rivière à l’orme qui terminait sa course dans le lac des Deux Montagnes. Ce ne sont que quelques exemples sur un total estimé à plus de 337 kilomètres de cours d’eau, l’île en était sillonnée. Mais au début du 19e siècle en raison du développement urbain qui s’accélère, ceux-ci deviennent rapidement des obstacles; les rues ne peuvent être construites en continu, les ruisseaux sont difficilement contournables et nécessitent la construction de ponts. De plus, les gens y jettent leurs déchets en pensant que les courants les feront disparaître; ce sont de véritables égouts à ciel ouvert qui menacent la qualité de la santé des Montréalais·es. Avec l’augmentation de la natalité et l’industrialisation, cette utilisation des ruisseaux rattrape la population et ceux-ci deviennent rapidement très pollués. Ainsi, leur canalisation débute vers 1832. Environ 82 % des ruisseaux et petites rivières auraient disparu.

Avec Le murmure des ruisseaux, Espace Projet souhaitait que des artistes portent leur attention sur une topographie dont les traces sont à peine perceptibles; le développement urbain n’a pas laissé beaucoup de place à ces cours d’eau qui parcouraient pourtant l’entièreté de l’île. Les discrets indices qui perdurent passent souvent inaperçus, même aux yeux des plus attentif·ve·s.


Cliquez ici pour consulter la publication numérique du projet.


Villeray acoustique
2019

Le projet Villeray acoustique est une initiative du Collectif dB (Chantal Dumas et Magali Babin) en collaboration avec Espace Projet. VILLERAY ACOUSTIQUE propose l’écoute collective des espaces publics de ce district situé au nord de la rue Jean-Talon et délimité par les rues Garnier et Casgrain et le boulevard Crémazie. Afin de découvrir et d'en souligner les caractéristiques acoustiques, Villeray acoustique propose une signalétique dans l’espace public où l’écoute, comme expérience sensorielle, est associée à des informations d’ordre historique, culturelle, ou écologique spécifiques à ce territoire. Des panneaux informatifs et un site web (en construction) relient et marquent les dix points d'ouïe répertoriés. Des parcours se tracent à partir de ces points et invitent à suivre une diversité d’accès à ce milieu de vie et de collectivités, foisonnant d’activités. La visite et l’expérience du paysage s’exercent à pied, au hasard ou de façon organisée, valorisant ainsi la contemplation et l’entrée dans la dimension sonore de l’environnement; Villeray acoustique explore, marche et écoute le quartier dans l’action et l’attention.

Consultez le site web de Villeray acoustique
 

Trajectoires
Présentée du 11 mai au 19 juin 2016, puis dans 5 Maisons de la culture grâce au CAM en tournée.
Avec Khadija Baker, Dorothée Nowak et Lysette Yoselevitz

Commissaires : Catherine Barnabé et Ludmila Steckelberg

Ce projet d'exposition est né d’un désir de comprendre comment les changements de lieu, de culture et d’entourage affectent les vies, et particulièrement les pratiques artistiques. L’une des deux commissaires, Ludmila Steckelberg, est une artiste d’origine brésilienne ayant immigré à Montréal il y a huit ans. L’autre, Catherine Barnabé, est une commissaire et auteure ayant toujours vécu à Montréal, mais qui s’intéresse aux questions du déplacement et de la géographie.

Plusieurs questions y sont explorées. Comment les ancrages se refont-ils, s’ils se refont? Pourquoi et comment certains éléments du travail artistique perdurent-ils alors que d’autres s’effritent avec le temps et le mouvement? Comment le travail change-t-il ? Est-ce que les préoccupations sont toujours les mêmes suite à un exil ? Comment le pays d’origine se ressent-il dans la pratique artistique ? Et comment le pays d’accueil in fluence-t-il l’œuvre ?

Bien que le sujet de l’immigration soit d’actualité, cette exposition et ce catalogue ne tentent pas de cerner des enjeux sociaux ou politiques, ou encore de réaliser une étude exhaustive. Il s’agit plutôt de proposer des regards et des discours pluriels sur un même geste. Ce geste, celui de quitter son pays d’origine pour refaire sa vie ailleurs, influencera certainement la création, si ce n’est pas par les sujets abordés, ce sera par un regard renouvelé.


Le choix des trois artistes s’est fait en souhaitant travailler avec des femmes de générations, origines et cultures diverses. En effet, elles ont toutes trois des parcours singuliers et des angles d’approches différents. Si nous pouvons constater que les préoccupations de Khadija sont plutôt sociales et politiques, que Dorothee s’intéresse à la documentation d’une communauté et que Lysette aborde la question de l’intime, nous pouvons également tisser des liens entre leurs propos.

Ainsi, se dégage du catalogue une considération pour les récits personnels; ceux des artistes, mais particulière- ment ceux qui leur sont racontés par d’autres qui sont passés par des processus semblables, qui ont fait, eux aussi, cette trajectoire.


Consultez le catalogue de l'exposition.



I, de Nadège Grebmeir-Forget - 2017
Exposition solo en collaboration avec Julie Artacho, Myriam Daguzan Bernier, Catherine Lalonde et Maude V. Veilleux


Art + Bioéthique  - 2016
une rencontre entre chercheur·euse·s (Jonas-Sébastien Beaudry, Annie Carrier, Victoria Doudenkova, Jean-Frédéric Ménard, Mathieu Noury et Dominick Rathwell-Deault) et artistes (Stephanie Coleman, Audrey Kinkead, Arkadi Lavoie-Lachapelle, Mael Le Mée, Grace Stokes et Karine Turcot)

Aux alentours et en passant - 2015
Un été de programmation sur la Place de Castelneau.

Retour sur Les 4 routes : Le Corbusier 50 + - 2015
Photographe : Alexandre Campeau-Vallée - Philosophe : Firmin Havugimana – Artistes : Josiane Crampe, Audrey Girard, Karolina Jastrzebska, Paul Litherland, Jakob Lorenz, Julia Manaças, Ilana Pichon, Nicolas Rivard, Raphaël Thibodeau, Amanda Wormsbecker - Commissaires : Hubert Beringer & Marie-Eve L. Brodsky.

De la performativité à la théâtralité - 2014
Avec : Belinda Campbell, Marie-Claude Gendron, Nadège Grebmeier Forget et Jean-Philippe Luckhurst-Cartier - Volet commissaire invitée : Pascale Tremblay.

Ready-made : 100 ans plus tard  - 2014
Marilou André, Ludovic Beillard, Audrey Bilodeau-Fontaine, Michael Borowski, Joyce Harmony, Gorgeous Lapaz, Alexandre Nunes, Élise Provencher, Nico Raddatz, raison mobile, Alexandre Roy et Special lab - commissaire : Catherine Barnabé

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